Ă©motion comportement enfant

Les régions du cerveau qui ont un impact sur notre psychologie, nos émotions et nos comportements

Blog sur le cerveau, les Ă©motions et le comportement 1b Raisonner l’espritL’organe le plus important et le plus complexe de notre corps est le cerveau. Cependant, il n’est pas nĂ©cessaire d’ĂŞtre un expert en la matière pour comprendre les principes fondamentaux de l’influence du cerveau sur nos propres Ă©motions et comportements, ainsi que sur ceux de nos enfants.

Pour la comprĂ©hension humaine, le cerveau est divisĂ© en plusieurs zones, mais en pratique, toutes ses composantes interagissent de manière complexe. Le cerveau, Ă©galement connu sous le nom de cortex, est la partie la plus grande et la plus proche du cerveau. Le lobe frontal, le lobe pariĂ©tal, les lobes temporaux et le lobe occipital sont frĂ©quemment utilisĂ©s comme lobes ou parties du cerveau pour le dĂ©crire. Le lobe frontal, situĂ© Ă  l’avant de la tĂŞte, contrĂ´le la planification, l’organisation, le raisonnement logique et la rĂ©gulation des Ă©motions. En termes d’expression et de contrĂ´le des Ă©motions et des comportements, c’est la partie dont vous entendrez le plus parler. Le “cerveau supĂ©rieur”, le “cerveau rationnel” ou le “cerveau d’en haut” sont quelques-uns des noms qui lui sont attribuĂ©s.

Puis, si nous nous dĂ©plaçons vers le centre du cerveau, nous dĂ©couvrons des rĂ©gions Ă©trangement appelĂ©es qui sont cruciales pour les Ă©motions. Un ensemble de cellules appelĂ© amygdale (uh-MIG-duh-luh) analyse la signification Ă©motionnelle de tout ce qui vous arrive. La libĂ©ration d’hormones dans le corps pour vous prĂ©parer Ă  une rĂ©action de lutte ou de fuite est contrĂ´lĂ©e par un autre organe appelĂ© hypothalamus (HI-pO-thal-a-mus) lorsque l’amygdale perçoit quelque chose de menaçant. Lorsque notre corps se tend, il devient plus alerte et se prĂ©pare Ă  l’action, soit pour fuir (fuite), soit pour se protĂ©ger (combat).

C’est ce qu’on appelle la rĂ©action de lutte ou de fuite. L’hippocampe (hip-uh-KAM-pus), une structure diffĂ©rente, organise les souvenirs afin que l’amygdale puisse comprendre une expĂ©rience. Les Ă©motions fortes et les envies sont dĂ©clenchĂ©es par ces trois zones cĂ©rĂ©brales, que nous appelons le “cerveau Ă©motionnel” ou le “cerveau d’en bas”. Les lobes frontaux du “cerveau rationnel” sont nĂ©cessaires pour aider cette partie du cerveau Ă  se calmer, car elle peut parfois rĂ©agir de manière excessive (pensez Ă  un enfant qui fait une crise de colère ou mĂŞme Ă  notre propre rĂ©action lorsque les enfants commencent Ă  se disputer).

Maintenant que nous connaissons certaines des principales régions du cerveau impliquées dans les comportements et les émotions, nous pouvons examiner comment ces régions interagissent les unes avec les autres et affectent les comportements au fur et à mesure que les enfants grandissent. Nous pouvons également réfléchir à la manière dont nous pouvons aider nos enfants à comprendre ce qui se passe et à ce que nous pouvons faire pour améliorer notre propre gestion du comportement ainsi que celle de nos enfants.

Le cerveau d’un enfant ne reprĂ©sente que 25 % de ce qu’il sera Ă  l’âge adulte lorsqu’il naĂ®t. MĂŞme si toutes les principales structures cĂ©rĂ©brales sont prĂ©sentes, les connexions entre elles – le câblage du cerveau – restent incroyablement fines, en particulier dans le cerveau, qui est situĂ© plus haut. Plus de 90 % de la croissance du cerveau se produit au cours des cinq premières annĂ©es de la vie, lorsque se forment des connexions Ă©troitement liĂ©es aux expĂ©riences de vie de l’enfant et Ă  ses interactions Ă©motionnelles avec les autres. Cela signifie que notre cerveau connecte les cellules et les structures liĂ©es aux souvenirs, aux rĂ©actions Ă©motionnelles et Ă  l’apprentissage de compĂ©tences chaque fois que nous vivons une expĂ©rience. Ces connexions se renforcent Ă  chaque fois que nous vivons le mĂŞme Ă©vĂ©nement ou un Ă©vĂ©nement similaire, ce qui signifie que nous apprenons.

Les diffĂ©rences entre les cerveaux d’en haut et d’en bas

Revenons sur la relation entre le cerveau infĂ©rieur, Ă©motionnel, et le cerveau supĂ©rieur, cognitif. La zone de notre cerveau qui nous pousse Ă  rĂ©agir sans rĂ©flĂ©chir est appelĂ©e le cerveau du bas. Pour survivre, il doit agir rapidement ; dans une situation oĂą votre vie est en danger, vous n’avez pas le temps de vous asseoir et de formuler une stratĂ©gie – vous devez juste agir ! Parce qu’elle est chargĂ©e de processus vitaux tels que la satisfaction de nos besoins, l’expression d’Ă©motions fortes, le recours Ă  l’instinct pour assurer notre sĂ©curitĂ© et le contrĂ´le des fonctions corporelles, cette zone du cerveau est très bien formĂ©e Ă  la naissance et Ă©tablit plus de connexions que le cerveau du haut.

Le cerveau du haut, le cerveau du bas : Le cerveau, les Ă©motions et le comportement BLOG 2MĂŞme si la structure du cerveau d’en haut, rationnel, est complète (vous vous souvenez des lobes ?), il dĂ©veloppe des connexions beaucoup plus lentement.

Cette zone très dĂ©veloppĂ©e du cerveau est chargĂ©e de la rĂ©solution des problèmes, du raisonnement logique, de la planification et de la prise de dĂ©cision, de l’organisation et de la maĂ®trise de soi. Ces leçons s’acquièrent par des expĂ©riences rĂ©pĂ©tĂ©es.

Pour reprendre l’analogie de la maison, le cerveau de l’Ă©tage, celui qui raisonne, est en plein dĂ©veloppement au cours des premières annĂ©es de la vie. Le cerveau de l’Ă©tage supĂ©rieur subit un long processus de remodelage au cours de l’adolescence. Le cerveau de l’Ă©tage supĂ©rieur ne se dĂ©veloppe donc pas complètement avant le milieu de la vingtaine.

Si l’on considère le cerveau comme une maison, l’Ă©tage et le rez-de-chaussĂ©e sont reliĂ©s par un escalier que les messagers peuvent emprunter pour monter et descendre tout en Ă©changeant des informations.

Ces connexions sont moins visibles mais remplissent les mĂŞmes fonctions dans notre cerveau. Notre “cerveau Ă©motionnel” doit se trouver en bas pour pouvoir communiquer avec notre “cerveau rationnel” en haut au sujet de nos sentiments, de nos instincts et de nos fonctions corporelles telles que la respiration et la tempĂ©rature du corps. Pour filtrer et donner un sens aux informations qui nous parviennent d’en bas, nous avons Ă©galement besoin que des messages circulent entre le cerveau d’en haut et celui d’en bas.

Cerveau, sentiments et comportement

Qu’est-ce que tout cela implique en termes d’Ă©motions et de comportement ? Fondamentalement, nos enfants (et certains adultes) fonctionnent principalement Ă  partir du cerveau Ă©motionnel, rĂ©actif, du niveau infĂ©rieur. Par consĂ©quent, ils sont susceptibles de se mettre en scène lorsque vous leur donnez une assiette de la mauvaise couleur, de s’irriter contre leurs frères et sĹ“urs, d’ĂŞtre terrifiĂ©s Ă  l’idĂ©e de plonger leur visage dans l’eau pendant les cours de natation et de fondre en larmes Ă  la moindre Ă©gratignure au doigt. Leur cerveau logique, situĂ© Ă  l’Ă©tage supĂ©rieur et capable de se contrĂ´ler, est encore en train de comprendre comment gĂ©rer ces circonstances, et l’excès d’Ă©motions bloque les connexions entre les cerveaux supĂ©rieur et infĂ©rieur, les empĂŞchant de rĂ©soudre des problèmes ou de prendre des dĂ©cisions judicieuses.

Les parents et les enfants ont tout à gagner à connaître les fonctions du cerveau et leur impact sur nos émotions et nos comportements. Lorsque nos enfants éprouvent des émotions intenses et sont incapables de les prévoir, de les contrôler ou de les désamorcer, cela peut parfois les rendre très perplexes et les effrayer.

Le fait de savoir que certaines zones du cerveau de nos enfants sont encore en dĂ©veloppement nous permettra, en tant que parents, de rĂ©pondre Ă  leurs Ă©motions et Ă  leurs actions d’une manière qui les soutienne et les encourage Ă  former des connexions dans leur cerveau sur la base d’expĂ©riences positives plutĂ´t que de punitions et d’aliĂ©nation.

Lorsque nous discutons du cerveau, des Ă©motions et des comportements avec les enfants, nous pouvons faire preuve de crĂ©ativitĂ©, car l’une des capacitĂ©s de notre cerveau qui se dĂ©veloppe très tĂ´t est l’imagination. Nous avons comparĂ© le cerveau Ă  une “maison” avec un Ă©tage (cerveau pensant) et un sous-sol (cerveau Ă©motionnel) reliĂ©s par un escalier dans notre prĂ©cĂ©dent article de blog.

La psychologue clinicienne Hazel Harrison (2015) suggère d’inclure des personnages supplĂ©mentaires Ă  l’intĂ©rieur de la maison du cerveau, comme Big Boss Bootsy du bas qui sonne l’alarme en cas de menace et bloque l’escalier (appelĂ© Flipping the lid par Daniel Siegel, 2010) afin que les personnages du cerveau du bas puissent travailler pour nous garder en sĂ©curitĂ© tandis que les personnages du cerveau du haut ne peuvent pas ralentir les choses.

Les personnages de l’Ă©tage, quant Ă  eux, s’exercent Ă  la prise de dĂ©cision, Ă  la relaxation et Ă  la rĂ©solution de problèmes. Ensemble, les deux parties du cerveau fonctionnent de manière optimale, ce qui nous permet de rester en sĂ©curitĂ© et de prendre des dĂ©cisions judicieuses sans rĂ©agir de manière excessive.

Créer des personnages pour le cerveau une méthode employée par les psychologues pour aider les enfants à comprendre et à contrôler leurs émotions.
Encouragez les enfants Ă  nommer les personnages dans leur esprit. Peu importe le nom que vous leur donnez, tant que vous et votre enfant comprenez de qui et de quoi vous parlez (pour plus d’informations, voir Harrison, 2015). En vous inspirant de vos propres expĂ©riences et de celles de votre enfant, vous pouvez raconter des histoires sur les personnages du cerveau et leurs frasques.

Par exemple : “Tu te souviens quand Big Boss Bootsy a pris le pouvoir et t’a fait frapper ton frère avant mĂŞme que tu aies eu le temps de rĂ©flĂ©chir ?”. Ou encore : “Je crois que maman Ă©tait irritĂ©e ce matin parce que nous Ă©tions en retard Ă  l’Ă©cole et que nous avons dĂ» alerter Allie et Big Boss Bootsy”. Heureusement, Calming Carl a pu calmer la situation avant qu’ils ne me fassent perdre les pĂ©dales !”

En sĂ©parant les sentiments, les pensĂ©es et les comportements de l’enfant de lui-mĂŞme, la maison du cerveau et ses rĂ©sidents fictifs encouragent les enfants Ă  discuter de leurs Ă©motions et des comportements qui y sont associĂ©s sans jugement, sans blâme et d’une manière agrĂ©able. Certains parents craignent que les enfants ne s’en servent pour justifier leur conduite et n’acceptent pas leur responsabilitĂ©.

Cependant, si nous commençons immĂ©diatement Ă  appliquer les consĂ©quences, nous essayons de raisonner avec le cerveau Ă©motionnel (en bas) de notre enfant, alors qu’il perçoit notre rĂ©ponse comme une menace et opère Ă  partir du cerveau rationnel (en haut). Il y a de fortes chances que l’escalier ait Ă©tĂ© bloquĂ© et que toutes les pensĂ©es rationnelles aient Ă©tĂ© enfermĂ©es.

En travaillant ensemble pour rĂ©guler les caractères du cerveau, nous pouvons aider nos enfants Ă  reconnaĂ®tre quand les choses vont mal et Ă  se sentir Ă  l’aise pour vous en parler d’une manière non menaçante. Vous et vos enfants serez alors dans un Ă©tat suffisamment calme pour utiliser la raison afin de trouver des stratĂ©gies futures pour contrĂ´ler les personnages de manière plus efficace. Vous pouvez Ă©galement demander de l’aide Ă  des personnages fictifs, tels que Pete le rĂ©solveur de problèmes et le personnage du cerveau Ă  l’Ă©tage, lorsque vous essayez de rĂ©soudre un problème avec votre enfant et qu’il vous rĂ©pond simplement par “je ne sais pas”.

Il est utile pour les parents d’attirer l’attention sur ce phĂ©nomène et d’indiquer ce qui se passe, selon eux, lorsque leurs enfants semblent enfermĂ©s dans leur cerveau du bas. Par exemple : “Tu as l’air vraiment déçu que ton ami ne soit pas d’accord pour jouer aujourd’hui”. Pour libĂ©rer votre enfant de l’emprise des Ă©motions intenses du cerveau du bas, vous devez valider ses Ă©motions en lui donnant le sentiment d’ĂŞtre compris. Votre enfant sera plus Ă  mĂŞme de rouvrir l’escalier vers le cerveau d’en haut et de collaborer avec vous Ă  la rĂ©solution de problèmes ou Ă  la prise de dĂ©cisions s’il se sent Ă©coutĂ©.

Un besoin ?